Tout est parti de cette déclaration du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. En effet, pour Didier Guillaume, le vin n’est pas un alcool comme les autres. Cela n’a pas manqué de provoquer une indignation dans le rang des médecins sur les réseaux sociaux. Pour ces experts des addictions, cela est tout simplement inconcevable. Pour le ministre, les jeunes sont saouls car ils ne consomment que des mélanges de mauvais alcools et non des côtes-du-rhône. Même si les réactions n’ont pas tardé à fuser, surtout chez les spécialistes, il se pourrait que le ministre ait bien raison. Le vin ne pourra pas être comparé à du whisky par exemple.
C’est un peu le cas des jeux d’argent, seul l’abus dans un cas comme dans l’autre peut être à la base de conséquences dramatiques.
Le vin au cœur du scandale
Sur les réseaux sociaux, la déclaration du ministre n’a pas manqué de susciter des vagues de réactions. L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) quant à lui n’a pas manqué de présenter des chiffres pour contredire les affirmations du ministre. En effet, les études prouvent que 18% et 25% de jeunes se saoulent respectivement avec du vin et du champagne. Pour l’un des responsables de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA), il n’y a pas de différence entre le vin et les autres alcools quant à l’effet euphorisant.
Les spécialistes de différents domaines ne sont pas restés de marbre face à de tels mots. En tant que professeur et psychiatre spécialiste des addictions, Amine Benyamina pense que ce discours met la France dans une position délicate. Il s’agit surtout de celle qu’elle occupe face à l’influence du lobby sur les politiques.
Quand le débat fait rage
Les déclarations du ministre feront encore couler de l’encre et de la salive pendant très longtemps. Pour les membres de plusieurs associations qui luttent contre les addictions, c’est totalement inconcevable. Des comas éthyliques causés par le vin sont légion tous les jours. Il s’agit là de la substance d’un Tweet du professeur Michel Reynaud, du Fonds Actions Addictions. Pour lui, ce sont de graves affirmations au vu des informations actuelles sur l’alcool. En dehors de tout cela, n’est-il pas possible que le ministre ait raison dans ses déclarations ?
Peut-être pour essayer de se rattraper, il a quand même ajouté que la lutte contre toutes les formes d’addictions doit être de mise. En effet pour lui, une éducation des jeunes Français quant à ce qui est beau et bon est nécessaire. En somme, l’accent doit être mis sur le vin et tout ce qui s’y rapporte. Les jeunes doivent savoir ce que c’est que la viticulture. Selon cet angle de vue, il est alors possible de se dire que le ministre a voulu mettre l’accent sur la différence entre le vin qui est un alcool bien particulier, et les autres boissons. Il n’est par exemple pas possible de le comparer avec de la bière ou du whisky par exemple.
Peut-être que les mots n’ont pas été bien choisis ou interprétés. Cependant, l’abus de toute chose est nuisible. Vous devez donc être prudent en consommant n’importe quel type d’alcool, et surtout le vin. Votre santé en dépend.